Ça vous dirait un tour en Australie ? Alors suivez-nous cette semaine car nous partons à la rencontre de l’artiste français Stanislas Piechaczek ! Depuis son plus jeune âge, Stanislas cultive cette fibre artistique et créative à travers dessins et poèmes. En découlera quelques années plus tard, une passion dévorante pour la peinture. Et c’est sur la côte Est de l’Australie que l’artiste, installé depuis 8 ans, y développe pleinement cette nouvelle passion. Sur des toiles aux formats immenses, ce dernier y dépeint des scènes imaginaires, inspirées par ce qui l’entoure personnellement et par son nouveau cadre de vie australien. En découle des scènes bercées par des teintes claires mais intenses que procurent la lumière du soleil sur la nature, les personnes, l’océan.
C’est un voyage au coeur de l’oeuvre contrastée de Stanislas Piechaczek où la couleur vient adoucir des sujets parfois violents. À suivre dès aujourd’hui sur Dans les Yeux d’Elsa et Louise!
C’est un voyage au coeur de l’oeuvre contrastée de Stanislas Piechaczek où la couleur vient adoucir des sujets parfois violents. À suivre dès aujourd’hui sur Dans les Yeux d’Elsa et Louise!
Pouvez-vous vous présenter ?
Stanislas Piechaczek, 30ans, né á Issoudun dans l’Indre. Je vis depuis 8 ans á Noosa sur la côte Est de l’Australie avec mon épouse et ma fille. Après avoir passé plusieurs années à dessiner et écrire de la poésie je me suis mis à peindre, il y a maintenant dix ans.Mon travail est représenté par des galeries d’art contemporain á Sydney, Melbourne, Gold Coast et j’espère pouvoir montrer mon travail prochainement en Europe. J’ai exposé mon travail dans plusieurs expositions en solo et en groupe, et j’étais finaliste du Clayton Art Award á Brisbane en 2017.
Mon travail actuel est le résultat d’un contraste entre la beauté et la violence. Mes sujets sont souvent inspirés par l’actualité, les événements et les films actuels, qui sont adoucis par des couleurs douces issues de mon environnement de vie dans le Queensland et par mon obsession pour la destination tropicale.
Vos peintures sont souvent des grands formats où vos personnages monumentaux y prennent place. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a déterminé à opter pour ce choix d’échelle dans votre travail?
J’ai toujours était attiré par les grands formats mais ma transition de petite à grande toile a été lente, j’avais peur de ne pas pouvoir m’exprimer aussi facilement, alors que c’était tout à fait le contraire, comme si certaines de mes idées ,de mes pensées, mes émotions prenaient beaucoup trop de places pour être enfermées dans une petite peinture. J’aime l’intensité des personnages plus grands que moi ou a l’échelle de l’homme, ce qui créé tout de suite une connexion physique.
Certaines caractéristiques de vos peintures se retrouvent régulièrement (importance de la couleur, les personnages principalement masculin, un fond souvent abstrait), pourriez-vous nous parler de votre processus créatif ? Est-il différent selon les sujets représentés ou de votre période de vie ?
Mes fonds abstraits me permettent de créer à la fois un lieu, un état d’esprit, une ambiance, une émotion et un moment dans le temps. Ces éléments rendent mes décors à la fois précis et vagues ce qui laisse une grande place pour l’imagination du spectateur. Certaines peintures sont plus ou moins planifiées, où une idée et une composition ont été réfléchies. Et parfois c’est de l’improvisation totale. Dans les deux cas, la spontanéité est un élément clé qui créé des opportunités pour expérimenter.
Très souvent vos personnages sont présentés par deux et une ressemblance est frappante dans leur représentation. Et, beaucoup d’entre eux se ressemblent de tableaux en tableaux. Pourriez-vous nous parler de ces figures ?
Représenter mes personnages par deux ou plus me permet de créer ce sentiment de communication, de discussion et d’échange. Mes personnages représentent souvent plus qu’un personnage, ils sont une ambiance, une action ou encore un sentiment. Dans ce cas j’essaye de rester avec un physique que je qualifie neutre comme un soldat. Mais dans ce cas, au lieu d’avoir la tête rasée ils ont des cheveux longs et roses.
Vos personnages évoluent d’ailleurs dans des décors presque abstraits et dépourvu de perspective. Ce parti-pris pictural est-t-il un moyen de concentrer l’attention sur ces figures?
Il y a clairement un détachement entre le fond et le personnage mais je pense qu’ils permettent à chacun de prendre une importance égale.
Vos tableaux ont globalement une palette de couleurs pop où le rose vif et le bleu turquoise reviennent régulièrement. L’emploi de cette palette de couleur est-t-elle un moyen d’adoucir les sujets que vous souhaitez traiter?
Absolument, mon but est de créer ce contraste entre sujet et couleur. Adoucir un élément violent par exemple ou éliminer l’aspect sérieux du sujet.
Dans certaines de vos peintures, vos personnages tiennent des pistolets à eau. Est-ce un moyen de détourner et de parler d’un sujet actuel et engagé ?
Le pistolet à eau a ce contraste en lui même, il ressemble à une arme meurtrière mais de couleurs fluo et il ne tire pas de balle mais de l’eau. C’est un élément qui a déjà en lui les caractéristiques que j’essaie de créer avec mon œuvre.
Quelles sont vos inspirations?
Je m’inspire de tout ce qui m’entoure, spécialement quand il s’agit de couleurs. Mes voyages jouent sûrement le plus grand rôle dans mon inspiration. Récemment le cinéma a eu un grand impact sur mon travail, surtout avec ce contraste que je créé entre violence et beauté. Pour citer quelques uns de ces films qui représentent exactement ces idées : ‘Roméo & Juliet’ de Baz Lhurman ,’ Apocalypse Now ‘de Francis Ford Coppola, ‘Scarface de Brian De Palma.
Avez-vous des projets à venir?
Malheureusement mes expositions ont toutes été annulées à cause du virus ainsi que mes voyages donc je me concentre sur ma peinture sans aucune distraction. J’aimerais énormément montrer mon travail en Europe dans les prochains mois.
Retrouvez les oeuvres et les actualités de Stanislas Piechaczek sur son site :