Elsa Meunier - Rosée

7.09 - 17.09. 22

15 rue Guénégaud

75006 Paris

Rosée - Sarah Maison x Margaux Meyer © Louise Conesa

Rosée est la toute première exposition organisée par Dans Les yeux d'Elsa. Elle propose un dialogue inédit entre le travail de Sarah Maison et de Margaux Meyer, deux peintres françaises diplômées des Beaux-Arts de Paris. Cette exposition signe un nouveau volet pour la page Dans les yeux d’Elsa, en cohérence avec sa volonté de promotion et de soutien à la création contemporaine.

Il y a des instants qui nous marquent durablement par les sensations qu’ils provoquent en nous. Comme dans un rêve où tout semble encore là, palpable, quand les yeux s’ouvrent puis disparait en une fraction de seconde. Ils nous laissent insatisfaits, en manque. Revécus seulement par le souvenir, on aimerait s’en saisir pleinement mais aucun mot ne saurait les décrire justement. De cette expérience, où il est souvent question de l’autre, nous sortons changés, définitivement imprégnés.

Margaux Meyer et Sarah Maison voient en la peinture le médium idéal pour tenter de fixer ces sensations intérieures. L’action de peindre est un moyen de s’en saisir. L’une et l’autre invoquent leurs souvenirs et tentent de les revivre ou plutôt, les ré-imaginent sur l’espace libre de la toile. Normalement indicibles, ces sensations laissent aux artistes l’expression la plus libre qu’il soit pour les suggérer. La peinture et la couleur se font objet mémoriel, et la substance, une expression de cette intériorité.
Par une gamme expressive et un certain code de représentation des corps - relâchés et évanescents chez Margaux Meyer, marqués par le souvenir et prostrés chez Sarah Maison - elles viennent chacune interpréter cette intériorité.

Elsa Meunier - Fondatrice et directrice artistique de Dans les yeux d’Elsa

© Louise Conesa

A propos du travail de Margaux Meyer

Ces scènes apparemment immobiles, où les personnages apparaissent allongés, les paupières closes, s’animent pourtant pleinement sur la surface picturale. C’est par la représentation d’une lumière vive voire éblouissante et la diffusion libérée de couleurs expressives que ces scènes prennent vie devant nos yeux. Ces vibrations colorées donnent corps à des sensations personnelles et intérieures. Pourtant indicibles, la couleur vient fixer ce qui se produit chez un individu ou ce qui circule entre deux êtres et dont les corps se font vecteur d’un courant presque électrique. Ces sensations vives, épidermiques, laissent souvent une longue et physique impression, comme gravées dans notre chair. C’est par la peau des personnages que tout se révèle, incorporée au décor par les passages vifs du pinceau. Et si les corps semblent parfois s’évaporer, et les traits des visages s’abstraire face à une lumière intense, c’est bien pour souligner le caractère mémoriel et transitoire de ces ressentis intérieurs.

Après une prépa artistique, Margaux Meyer intègre les Beaux-Arts de Paris et l’atelier de Tim EITEL. Avec cette exposition, elle présente pour la première fois son travail.

Bio

Née en 1998 (24 ans), française
Diplômée des Beaux Arts de Paris en 2022, Atelier Tim Eitel Vit et travaille à Paris

Expositions (sélection)

2022 - No thicker than an eyelid, DNSAP, Beaux-arts de Paris (14/06 – 15/06), exposition personnelle 2022 - Something in the air, cur. Rose Barberat, Poush Manifesto, Clichy (07/01 – 19/03), exposition collective 2021 - Sweet Expectations, cur. Elsa Meunier, en ligne (06/11 – 13/11), exposition collective
2021 - The Big Big Combo, cur. Alain Berland, Beaux-arts de Paris, (14/10 – 17/10), exposition collective

Margaux Meyer, Repair (repair), 2021, huile sur toile de lin, 50x61 cm © Louise Conesa

A propos du travail de Sarah Maison

Comment figurer une présence dans un espace ? Comment matérialiser notre rapport avec un environnement immédiat mais aussi avec le corps de l’autre ? Comment traduire ces sensations subjectives et souvent indescriptibles ? Ces interrogations caractérisent et traversent l’oeuvre de la peintre française Sarah Maison.

Tournée vers l’intériorité de ses figures, l’artiste établit un constant dialogue entre un travail de figuration et d’abstraction. La peintre cherche davantage « à faire sentir par la peinture, plutôt qu’à décrire, ce qui se passe lorsqu’on se laisse habiter par le monde et comment le monde nous compose de l’intérieur », selon ses mots.

Ainsi le décor devient le théâtre de ses ressentis. Les frontières entre espace et figure se font peu à peu dissoutes tout comme les formes et les couleurs qui y dansent et se rencontrent naturellement. Les corps sont comme crispés, tendus par un souvenir, cernés par la matière picturale qui, dans de grands aplats vifs, les fait comme prisonniers, délivrant ainsi pleinement leur sensibilité intérieure. C’est une peinture résolument sensible que réalise Sarah Maison et son travail de la couleur, pleinement libre, exalte ses intentions.

Formée à la prestigieuse école des Beaux-Arts de Paris, dont elle sort diplômée en 2020 de l’atelier de François Boisron, Sarah Maison a récemment présenté son travail à la Galerie Valerie Delaunay à Paris, à la Volta Art Fair à Bâle, chez Tajan Contemporary ou encore à L’Inlassable Galerie à Paris.
Sarah Maison présente ici des oeuvres inédites.

Bio

Née en 1990 (31 ans), française.
Diplômée en 2019 des Beaux Arts de Paris, atelier François Boisron Vit et travaille à Paris.

Expositions (sélection)

2022 - Group Show « La pyramide de Ponzi », Galerie Valerie Delaunay, Paris 2021 - Group show, Sobering Galerie, Volta Art Fair, Bale
2020 - « Amies, Muses, Artistes » Tajan, The gallery, Paris
2018 - « Vitrine » L’Inlassable Galerie, Paris