La mosaïque et la sculpture, 2017, enduit sur bois.
La mosaïque et la sculpture, 2017, enduit sur bois.
Détail. La mosaïque et la sculpture, 2017, enduit sur bois.
Détail. La mosaïque et la sculpture, 2017, enduit sur bois.
« La mosaïque et la sculpture », est l’œuvre qui m’a immédiatement plue. Découverte à la galerie de Guido Romero Pierini, cette fresque joue avec les genres artistiques. Son titre, sa facture, ses dimensions, tout concoure à nous tromper sur ce qu’on doit voir. Ici, cette œuvre aux dimensions de fresques ou de peintures d’histoires, imite pour certains motifs, avec l’usage d’outils graphique et picturaux, les tesselles d’une mosaïque. C’est le cas notamment pour le personnage central « la mosaïque » à l’allure géométrique, telle une sculpture, qui est quadrillée. Ces motifs donnent alors l’illusion d’être en bas relief et se détachent des aplats de couleur ou des éléments laissés dessinés, comme inachevés. Effectivement, l’artiste laisse une part de blancs sur sa fresque. Des éléments semblent comme esquissés au crayon de papier comme le ferait un peintre sur sa toile avant d’y mettre la couleur. C’est le cas du motif de la rosace à droite du tableau. Enfin, le motif de la « sculpture » à droite du tableau est à mi-chemin entre dessin, sculpture en très bas-relief et peinture. Sa tête est restée dessinée. Et son iconographie s’apparente plus à celle d’une sculpture classique et contraste avec le style bien plus abstrait de la « mosaïque ». 

C’est finalement l’allégorie de la rencontre entre les genres artistiques, des différentes iconographies et influences artistiques que nous présente Maximilen Pellet avec cette œuvre. L’artiste brouille les frontières entre œuvre finie et inachevée, peinture allégorique, historique et peinture contemporaine. Maximilien Pellet bouscule tout et le réalise habilement et admirablement. 

Elsa.
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