Vernissage mardi 6 janvier 2026
Exposition du 7 au 24 janvier 2026
Jörg Kratz, low water, 2025, oil on canvas mounted on wood, 18x66 cm
‘Je suis d’argent et exact. Je n’ai pas de préjugés.
Tout ce que je vois je l’avale immédiatement,
Tel quel, jamais voilé par l’amour ou l’aversion.
Je ne suis pas cruel, sincère seulement —
L’œil d’un petit dieu, à quatre coins’
Sylvia Plath. Extrait de Miroir (La Traversée, 1971)
Tout ce que je vois je l’avale immédiatement,
Tel quel, jamais voilé par l’amour ou l’aversion.
Je ne suis pas cruel, sincère seulement —
L’œil d’un petit dieu, à quatre coins’
Sylvia Plath. Extrait de Miroir (La Traversée, 1971)
La galerie Elsa Meunier est heureuse de présenter le travail de Jörg Kratz à l’occasion de l’exposition « Là où l’eau rêve ». Il s’agit de la deuxième exposition personnelle de l’artiste au sein de la galerie.
Ce sont des paysages diffus, dont les ombres se confondent aux feuillages sous les traits du pinceau. Qui sait si la scène d’une œuvre de Jörg Kratz n’est pas qu’un rêve ou un souvenir debout, penché sur le lac, abandonnant son reflet à la surface lisse. Ce miroir d’eau à « quatre coins » avale tout ce qui se présente à lui, rythmant le travail du peintre comme le poème de Sylvia Plath. Il pourrait aussi bien s’apparenter au format de la toile.
Atmosphérique, la série « Là où l’eau rêve » est l’occasion pour l’artiste de nous présenter cet ensemble comme un unique panorama. L’observateur y retrouve ses immersions quotidiennes dans un monde arboré, immaculé de toute présence humaine et où la vie bourdonne. J’y vois un labyrinthe sinueux, tissé comme un bouquet de nénuphars sur le ciel trouble. Fresque vaste et sombre d’un état à la fois contemplé et intérieur. Le moment s’y dissout, intangible et fugace, mais dense. À l’image des variations de l’être.
Se perdre dans les horizons vibrants de Jörg Kratz a quelque chose de familier. Un sentiment insaisissable, celui d’être déjà passé par là, la veille comme il y a des années. C’est sûrement parce que ses paysages montrent ce qui reste parfois des millénaires sans bouger. Ce qui nous échappe, nous, individus éphémères. Ce que le peintre peut nous donner l’illusion de contenir dans la matière. Ce que la lumière traverse jusqu’à la fin des temps.
Eloïse Duguay
‘I am silver and exact. I have no preconceptions.
Whatever I see I swallow immediately
Just as it is, unmisted by love or dislike.
I am not cruel, only truthful—
The eye of a little god, four-cornered.’
Sylvia Plath. Extract from Mirror (Crossing The Water, 1971)
Whatever I see I swallow immediately
Just as it is, unmisted by love or dislike.
I am not cruel, only truthful—
The eye of a little god, four-cornered.’
Sylvia Plath. Extract from Mirror (Crossing The Water, 1971)
The Elsa Meunier Gallery is pleased to present Jörg Kratz's work in the exhibition “Là où l’eau rêve”. This is the artist's second solo exhibition at the gallery.
These are diffuse landscapes, whose shadows blend with the foliage under the brushstrokes. Who knows if the scene in a work by Jörg Kratz is not just a dream or a memory, standing over the lake, abandoning its reflection on the slick surface. This ‘four-cornered’ water mirror swallows up everything that comes before it, setting the pace for the painter's work as well as in Sylvia Plath's poem. It could just as easily be linked to the format of a canvas.
Atmospheric, the series “Là où l’eau rêve” is an opportunity for the artist to present this collection as a single panorama. The observer finds themselves immersed in a world of trees, untouched by human presence and buzzing with life. I see a winding labyrinth, woven like a bouquet of water lilies against the cloudy sky. A vast, sombre fresco of a state that is both contemplative and within oneself. Time dissolves here, intangible and fleeting, yet dense. Like the variations of being.
There is something familiar about losing oneself in Jörg Kratz's vibrant horizons. An elusive feeling, that of having already been there, yesterday or years ago. This is surely because his landscapes show what sometimes remains unchanged for millennia. What escapes us, we ephemeral individuals. What the painter can give us the illusion of containing in matter. What light passes through until the end of time.
Eloïse Duguay
Jörg Kratz, the nightly moth, 2025, oil on canvas mounted on wood, 18x20 cm
Jörg Kratz
(Né en 1987 à Haan, Allemagne)
(Né en 1987 à Haan, Allemagne)
Jörg Kratz est sorti diplômé de la Kunstakademie Münster en 2017 après des études de philosophie et d’histoire de l’art à l’université de Düsseldorf. Il vit et travaille entre Haan et Cologne en Allemagne. L’artiste a été résident à la Cité internationale des arts à Paris en 2019.
Le travail de Jörg Kratz a fait l’objet d’une première exposition personnelle en 2024 à Paris avec la galerie Elsa Meunier et celle de Mathilde Le Coz. L’exposition « Là où l’eau rêve » marque la seconde exposition personnelle de l’artiste avec la galerie Elsa Meunier.
Le travail de Jörg Kratz a fait l’objet d’une première exposition personnelle en 2024 à Paris avec la galerie Elsa Meunier et celle de Mathilde Le Coz. L’exposition « Là où l’eau rêve » marque la seconde exposition personnelle de l’artiste avec la galerie Elsa Meunier.
Le travail de l’artiste est régulièrement présenté dans des expositions duo et collective en Europe et à l’étranger. Parmi elles ont peut citer : MATJÖ, Cologne (2025) ; Galerie Conrads, Berlin (2024) ; Galerie Elsa Meunier & Galerie Mathilde Le Coz, Paris (2024) ; plan.d., Düsseldorf (2024) ; TIM Arte Contemporáneo, Santiago (2023) ; Galerie Philia, New York, USA (2022) ; Warbling, London, UK (2022). Ses oeuvres ont également fait l’objet d’une exposition institutionnelle en 2023 au Museum Wilhelm Morgner à Soest (Allemagne) lors de l’exposition The Moon Sleeps Sailing dans une exposition duo.
Jörg Kratz
(Born in 1987 in Haan, Germany)
(Born in 1987 in Haan, Germany)
Jörg Kratz graduated from the Kunstakademie Münster in 2017 after studying philosophy and art history at the University of Düsseldorf. He lives and works between Haan and Cologne. The artist was a resident at the Cité internationale des arts in Paris in 2019.
Jörg Kratz's work was featured in a first solo exhibition in 2024 in Paris with the gallery Elsa Meunier and that of Mathilde Le Coz. “Là où l’eau rêve” marks the artist's second solo exhibition with gallery Elsa Meunier.
Jörg Kratz's work was featured in a first solo exhibition in 2024 in Paris with the gallery Elsa Meunier and that of Mathilde Le Coz. “Là où l’eau rêve” marks the artist's second solo exhibition with gallery Elsa Meunier.
The artist's work is regularly featured in duo and group exhibitions in Europe and abroad. These include: MATJÖ, Cologne (2025) ; Galerie Conrads, Berlin (2024) ; Galerie Elsa Meunier & Galerie Mathilde Le Coz, Paris (2024) ; plan.d., Düsseldorf (2024) ; TIM Arte Contemporáneo, Santiago (2023) ; Galerie Philia, New York, USA (2022) ; Warbling, London, UK (2022). The artist has had an institutional exhibition in 2023 at the Museum Wilhelm Morgner in Soest, (Germany) titled The Moon Sleeps Sailing, in dialogue with the works of Javkhlan Ariunbold.