Formé aux Beaux-Arts de Paris, Arthur Grosbois est un artiste peintre.
Contempler ses portraits c’est entrer dans un univers intime, où chaque individu est saisi dans une action à sa dérobé. Un silence s’impose à l’observation de chacun d’entre eux. L’artiste réussit à saisir au plus près et le plus justement l’intériorité de ces êtres. C’est une vision sensible et personnelle voire expressionniste que nous offre Arthur Grosbois dans cette galerie de portraits hors du temps. On vous invite à vous plonger dans son univers singulier entre portrait d’antan et portrait contemporain.
Contempler ses portraits c’est entrer dans un univers intime, où chaque individu est saisi dans une action à sa dérobé. Un silence s’impose à l’observation de chacun d’entre eux. L’artiste réussit à saisir au plus près et le plus justement l’intériorité de ces êtres. C’est une vision sensible et personnelle voire expressionniste que nous offre Arthur Grosbois dans cette galerie de portraits hors du temps. On vous invite à vous plonger dans son univers singulier entre portrait d’antan et portrait contemporain.
Pourriez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Arthur Grosbois, j'ai 27 ans et je suis peintre. J'ai fais mes études aux Beaux-Arts de Paris, au cours desquelles j'ai participé à un échange avec la HFBK de Hambourg. En parallèle, j'ai travaillé comme assistant dans l'atelier de l'artiste Nick Devereux. J'expose actuellement mon travail à la galerie Monteverita à Paris.
Vous représentez principalement des portraits sans contexte, uniquement sur un fond de couleur. Quel est votre rapport avec le temps ?
Dans mon travail, j'ai tendance à éliminer les éléments pouvant donner des indices sur un contexte éventuel. J'aime retarder le processus de catégorisation que l'on opère lorsque l'on regarde quelque chose. Je pense avoir un rapport au temps qui oscille entre humilité et inquiétude, et bien qu'étant de nature impatiente, le temps de l'observation et de la répétition qui ont lieu au travers de mon processus créatif sont des temps qui m'apportent une certaine sérénité.
Vous représentez des figures de très près, les corps ou visages occupent toute la surface picturale. La confrontation est inévitable et directe. Pourtant, vos sujets ne nous permettent pas de les saisir pleinement (vus de dos, de profil, les yeux baissés..). Est-ce une façon de marquer une distance entre le sujet capturé dans son intimité avec le regardeur ?
J'aime l'idée de ne pas tout dévoiler. Une bonne partie des œuvres que l'on regarde, que l'on lit ou que l'on écoute se créent dans ce qui n'est pas montré, dans les silences ou dans les espaces laissés par leurs auteurs dans lesquels on peut projeter un peu de nous-même. C'est ce que j'essaye de faire : donner à voir, impacter, séduire le regardeur tout en lui laissant suffisamment de champ libre pour explorer sa propre intériorité.
Si le sujet principal de vos oeuvres est donc le portrait, les traits de vos personnages tendent à disparaitre, à se fondre dans la matière ou alors ne sont pas esquissés. Pouvez-vous nous expliquer votre rapport à l'identité et votre processus artistique pour y parvenir?
Les sujets que je choisis de représenter ne sont pas issus de mon cercle personnel. Concrètement, les personnages que je peins sont issus de photos trouvées, et me sont inconnus. Cela me permet de me projeter et de m'interroger avec une certaine distance, sans interférence avec des émotions relatives aux personnes que je connais. Au niveau du processus artistique, mon travail procède par superpositions de couches de peinture plus ou moins transparentes.
Il y a un décalage entre les figures hors de tout contexte et votre style très actuel, presque photographique. Pourriez-vous nous en parler ?
J'essaie de faire un lien entre la peinture qui m'inspire et qui m'a beaucoup marqué, celle des grands maîtres, et un rapport plus contemporain à l'image et au modèle. Pour ce faire, je constitue des banques d'images où se côtoient des portraits de personnages connus et des photos d'inconnus, ou bien encore des détails de photos difficilement interprétables. Je pioche ensuite dans cet ensemble les éléments qui m'intriguent le plus, auxquels je m'identifie, que je désire, ou bien qui véhiculent des émotions difficiles à décrire et que je veux cristalliser.
Quelles sont vos inspirations et comment les trouvez-vous ?
Principalement d'autres artistes, des lieux, des images. Les phases de recherche sont très libres et arborescentes, fonctionnant par associations d'idées, en découvrant de nouvelles techniques, de nouveaux artistes, etc. Je suis très inspiré par l'histoire de l'art, et de manière moins directe mais très forte aussi par la littérature.
Si vous souhaitez connaitre davantage l'artiste, nous vous conseillons le site internet de la Galerie Monteverita :
https://monteverita.com/arthur-grosbois/